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13/06/2018 - Mis à jour le 14/06/2018

Le nouveau président de la République est en quête d’un nouveau souffle, d’une nouvelle vision de la France qu’il veut à la fois moderne et républicaine. Les Français sont partagés sur le sujet, mais les idées d’Emmanuel Macron ont été accueillies avec un certain enthousiasme. Un sondage révèle les attentes et les inquiétudes de Français.

Il y a encore un an, Emmanuel Macron était loin d’avoir la cote auprès des Français. La popularité du chef de l’Etat était en baisse, et les sondages de l’automne 2017 témoignaient de la lassitude d’une partie de la population. Le chef de l’Etat n’était plus crédité que de 32 % d’opinions positives, soit la moitié du niveau de popularité atteint au printemps 2017, et la cote de son ministre de l’Economie n’existait plus que dans les sondages d’opinion.

Mais depuis, Emmanuel Macron a fait du chemin. En juin 2017, le président n’avait pas plus de 30 % de Français satisfaits. Et depuis quelques mois, les courbes se sont inversées : la cote de confiance du chef de l’Etat est passée de 31 % à 38 % au mois de juin 2017, alors que sa popularité augmentait de 5 points entre avril et mai 2017. Un bond de 10 points est également constaté sur la popularité d’Edouard Philippe (28 %) depuis le début du quinquennat.

En parallèle, la popularité des membres du gouvernement ne cesse de progresser. Le 9 juin dernier, le ministre de l’Economie et des Finances a même été élu personnalité préférée des Français (70 %). Et il semble que les Français, en ce qui concerne leur ministre de l’Intérieur, sont plutôt satisfaits de la politique de sécurité menée par Christophe Castaner (59 %) et de l’action de Gérald Darmanin (57 %), tous deux ministres de l’Intérieur.

Le climat de tension

Et dans cette situation de crise inédite, le climat de tension est-il un facteur de satisfaction pour les Français ? Les attentes des Français en matière de justice et de police sont-elles en décalage avec les inquiétudes que suscite leur système politique ?

En ce qui concerne la justice, 76 % des Français estiment que le climat est tendu, contre 67 % au mois de mai. 71 % des sondés se disent préoccupés par la hausse du nombre de mineurs qui passent à tabac. Et pour 60 % des Français, la justice est aujourd’hui instrumentalisée par des magistrats au service d’intérêts particuliers, contre 54 % en mai.

En ce qui concerne le climat, 78 % des Français se disent inquiets de la menace terroriste et 72 % estiment que la France est sous pression internationale.

Enfin, 62 % des Français estiment que la situation économique et sociale en France est difficile et 69 % estiment que le pays est mal géré.

La politique : priorité n° 1 des Français

Au-delà des sujets économiques et sociaux, quels sont les ressorts de la popularité des Français pour ce nouveau quinquennat ?

En ce qui concerne la politique et la vie publique, c’est incontestablement le sujet qui arrive en tête des préoccupations des Français. Et sur ce sujet, les Français ne sont pas seulement à l’affût des déclarations de leurs dirigeants, mais ils attendent aussi beaucoup de ces derniers.

La confiance en la politique n’est plus à démontrer : elle atteint 84 % des Français, contre 73 % en 2012. Et elle a doublé entre le printemps et l’été 2017.

Deuxième sujet en matière de préoccupations, la vie politique et les institutions, avec la volonté de plus en plus forte de se sentir impliqués dans la vie de la cité : 87 % des sondés estiment que la vie politique doit être revalorisée. 75 % sont favorables à une simplification des procédures électorales, contre 65 % en mai 2017.

Enfin, les Français attendent des politiques un plus grand sens des responsabilités : 81 % sont favorables à un plus grand sens de la responsabilité des élus et des responsables publics, contre 69 % en mai 2017.

Emmanuel Macron : plus moderne que son prédécesseur ?

En ce qui concerne les institutions, 89 % des Français estiment qu’elles doivent être modernisées. Et ils sont même 86 % à estimer que le système démocratique actuel ne fonctionne pas assez. En revanche, les Français semblent plus optimistes en ce qui concerne le rôle du chef de l’Etat. 68 % des sondés le jugent plus moderne que le Président François Hollande, contre 59 % en mai 2017. Et la cote du chef de l’Etat est passée de 31 % à 39 % en l’espace d’un an.

La France est toujours la championne des impôts

Ces trois sujets sont-ils suffisants pour répondre aux attentes des Français ?

L’inversion de la courbe de popularité d’Emmanuel Macron en matière de justice est en tout cas un signal encourageant. Elle témoigne du chemin parcouru. Et elle permet d’espérer que le nouveau président sera à la hauteur des attentes exprimées par les Français.

Mais ces attentes peuvent-elles aussi être satisfaites ?

En ce qui concerne la fiscalité et les impôts, la confiance des Français en la politique fiscale menée par le gouvernement ne cesse de progresser : ils sont aujourd’hui 65 % à la juger plus juste, contre 55 % en mai 2017. Et 89 % sont favorables à un relèvement du taux d’imposition sur le revenu de 15 % à 30 %, contre 71 % en mai. Sur ce sujet, le nouveau Président a pris une mesure forte et inédite en annonçant la suppression de l’impôt sur la fortune, en juillet dernier. Mais la popularité des mesures économiques et sociales ne décolle pas totalement.

Enfin, la fiscalité et les impôts ne doivent pas être un sujet tabou pour Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat ne doit pas faire oublier qu’il a un devoir de pédagogie, de transparence et de justice vis-à-vis des Français. Ainsi, il ne doit pas se servir de ce nouveau mandat pour se dédouaner de ce qui lui a coûté sa réélection, et doit rappeler aux Français que son mandat ne peut être comparé à celui de François Hollande.

Un nouveau mandat pour redresser la France

Après deux années très difficiles et une série de réformes douloureuses, les Français attendent des résultats de leurs gouvernants. Les Français souhaitent donc que ce nouveau mandat soit l’occasion de réformer la France de fond en comble.

En ce qui concerne la réforme, 69 % des Français estiment qu’elle doit être engagée, contre 71 % en mai 2017.

En revanche, 73 % des Français ne souhaitent pas que les réformes proposées par le gouvernement soient mises en œuvre. Sur le sujet des retraites, 72 % des Français ne souhaitent pas une hausse du montant des retraites, contre 75 % en mai 2017.

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